Nos besoins se sont traduits par la construction de fortifications, de rues rectilignes et larges, à angle droit, des maisons à vivre séparées des centres d’activité, des marchés, des bâtiments administratifs ou industriels ainsi que des espaces de communication et des centres culturels, universités, musées, théâtres, bibliothèques et lieux de culte.
En fonction de la vision stratégique des édiles et des règles de vie qu’ils édicteront, ces infrastructures seront vues:
- soit comme des charges incontournables,
- soit comme un facteur d’expansion de leur citée.
Dans le premier cas, le trafic principal restera interne à la cité, les ressources seront majoritairement consacrées à l’entretien, à la maintenance. La recherche et l’innovation seront sans suite, sauf celles qui limiteront les coûts. Il y aura peu ou pas d’échanges avec le monde extérieur : la citée en vase clos sera rapidement asphyxiée, ceux de ses habitants les plus dynamiques l’abandonneront. La citée, sans but, sans objectif, se délitera rapidement pour devenir une ville morte dont les derniers habitants, inertes, seront sans espoir, sans pouvoir, sans savoir.
Dans le second cas, les édiles organisent la citée, investissent pour l’ouvrir au monde, multipliant les modes d’accès à leur citée, créant l’attractivité, favorisant les initiatives et l’innovation, le développement de la connaissance, des arts, de l’industrie et du commerce pour rendre leur citée toujours plus visible, toujours plus attractive. Il y aura une forte expansion et création de valeur : la citée se développera rapidement pour devenir un centre que le monde extérieur voudra connaitre, visiter et fier d’habiter. La compétition, la recherche et l’innovation seront des valeurs reconnues de la citée.
C’est donc bien la politique menée par les gouverneurs de la citée qui présidera à son devenir, à son futur. C’est cette politique qui permettra ou non à ses habitants de bénéficier des qualités de vie qui répondent à leurs aspirations, à la citée de se développer dans le monde et d’influencer son environnement.
Pour être comprise et suivie par ses habitants, la création de valeur attendue de cette politique devra être objectivée, annoncée, argumentée, adoptée pour que son financement soit assuré et que les ressources du projet soient mobilisées.
A partir de là, la progression vers les objectifs devra être visible, les écarts expliqués, pour que le projet de la citée puisse se dérouler en confiance : c’est le rôle du plan de communication des gouverneurs.
Les constructions de toute nature – bâtiments, navires, avions, véhicules – reposent sur une architectureimaginée et conçue pour répondre aux besoins de ceux qui utiliseront ces constructions, en respectant les règles des meilleures pratiques et de savoir-faire.
Quand on parle de l’architecture des systèmes d’information, ce n’est pas une simple métaphore : la qualité de l’architecture des systèmes d’information est à la base de leur aptitude à répondre aux besoins en information des acteurs de l’entreprise.
Curieusement l’expression des cinq besoins des acteurs est la même que dans le cas des citées : besoins de base, de sécurité, d’appartenance, d’estime et de réalisation.
Besoins de qualité en un mot.

Tant pour les villages gaulois que pour les bastides du XIVème siècle, l’Architecture s’est imposée comme préalable à toute construction. Les architectes ont appris à définir et faire évoluer les modèles et les règles de constructions des citées.
Les plans ‘en damier’ sont utilisés depuis l’antiquité et encore aujourd’hui ; leurs règles et standards ont évoluées pour organiser rationnellement la citée et répondre aux besoins de ses occupants : les besoins de base, de sécurité, d’appartenance, d’estime et de réalisation.
