Islam et Musulmans

Un peu d’histoire

Un peu d’histoire pour mieux comprendre le monde avant de penser aux actions à mener.

Les réfugiés sont majoritairement de confession musulmane. L’islam est la religion articulée autour du Coran, que le dogme islamique considère comme le recueil de la parole de Dieu, Allah, révélée à Mahomet  au VIIe siècle en Arabie, en 632 de notre ère.
Selon le Coran, livre sacré de l’islam, il n’y a qu’un seul Dieu, Allah. Il est le créateur des cieux, de la terre et de toutes les créatures dont l’homme.
Tout ce qui se produit dans ce monde – qu’il s’agisse de nos actes volontaires ou involontaires – est prédestiné par Allah. Sa volonté se réalise toujours selon sa sagesse éternelle. Le bien comme le mal.

LE CORAN, LA SUNNA, LA CHARIA

La charia est la loi islamique dont le Coran est la source principale. La Sunna est aussi une source pour les Sunnites: ce n’est pas un texte sacré comme le Coran, mais décrit l’ensemble des actes et paroles du prophète. Les hadiths sont des traditions de conduite personnelle et collective pour les musulmans, ils complètent la charia. S’en inspirent plus ou moins les pays tels que l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, Brunei, Oman, le Yémen, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, la Malaisie et l’Indonésie, ainsi que le Soudan, l’Égypte et quelques parties du nord du Nigeria et la Somalie.

La charia prévoit des châtiments qui sont incompatibles avec l’humanisme et nos civilisations occidentales : lapidation, fouet, décapitation …

LAPIDATION1

Lapidation d’une femme … Insupportable

CHIITES ET SUNNITES

Les chiites et les sunnites sont les deux courants majeurs de l’Islam. La séparation est apparue en 632 de notre ère, lors de la succession de Mahomet. Ces deux courants se sont entre-déchirés depuis cette période, et continuent : on arrête pas de voir des massacres, des attentats dramatiques, plus particulièrement en Irak depuis les années 2008.
Les sunnites salafistes revendiquent le retour à l’islam des origines, fondé essentiellement sur le Coran et la Sunna et rejettent toute évolution, tout changement de l’islam des premiers siècles.

LES ALAOUITES

Le très fort antagonisme entre chiites et sunnites qui s’est perpétué depuis 632, continue d’alimenter les  conflits, surtout au Moyen-Orient : l’antagonisme enter l’Iran et l’Arabie Saoudite s’est propagé en Syrie.

Les Alaouites – mouvance à laquelle Bachar al-Assad appartient – sont « des mécréants, des hérétiques » selon les sunnites, au même titre que les chiites par ailleurs.
La doctrine alaouite, datant du IXe siècle, est un mélange de chiisme, de christianisme byzantin et de cultes hellénistiques. Ainsi, les alaouites ne sont pas obligés de fréquenter la mosquée, peuvent boire du vin, et sont ouverts au monde présent et aux changements!

LES MUSULMANS AUJOURD’HUI

En 2011, on dénombrait 1,6 milliard de musulmans sur la planète, dont 1 milliard en Asie, 320 millions au Moyen-Orient et au Maghreb, 245 millions en Afrique, 44 millions en Europe et un peu plus de 5 millions dans les Amériques (2,6 aux USA).
Entre 75% et 80% seraient dans la mouvance sunnite, et 20% dans la mouvance chiite.

  • majorité de musulmans sunnites (en vert clair), en Turquie, Arabie Saoudite, Libye, Pakistan, Afghanistan, Algérie, Tunisie et en Syrie, où les Alaouites – issus du chiisme – sont au pouvoir.
  • majorité de musulmans chiites (en vert foncé),  en Iran, Irak, Bahreïn, Azerbaïdjan et au Liban.

Cette carte montre le « bloc chiite » où l’Iran et l’Irak jouent un rôle clé en face du « bloc sunnite ». Ce bloc sunnite – principalement l’Arabie saoudite, le Qatar, les E.A.U et la Turquie – s’emploient à réduire les « non-sunnites » aussi bien en Iran, en Irak, au Liban et bien sur en Syrie, les alaouites et Bachar al-Assad.

Nous verrons comment l’insurrection contre le pouvoir alaouite s’est manifestée en 2011, menée par l’Armée Syrienne Libre, soutenue entre-autres par les Frères Musulmans qui, déjà en 1980, avaient attaqué le régime syrien et égorgé 80 jeunes élèves officiers à Alep.

Les intérêts économiques liés aux importantes réserves de pétrole attisent les tensions, un peu moins depuis l’effondrement du prix du pétrole qui a été divisé par 2 depuis 2011.