Protection Sociale

En 1945,  il y a 70 ans,  création de la sécurité sociale: le financement était assuré par les cotisations basées sur la masse salariale. Une partie pèse sur les employeurs (exception pour l’état-employeur qui ne cotise pas!), une autre sur les salariés.

plume-sergent-malorA cette époque, l’ordinateur n’était pas né, et on travaillait avec la plume Sergent Major, l’Encre Violette  et le Papier Buvard!

Ce ‘modèle français’ était conforté parune période de croissance économique – les 30 glorieuses – période où le chômage était inférieur à 5%, où le solde du commerce extérieur était positif et où la concurrence de l’étranger se heurtait aux barrières douanières.
Le calcul des cotisations et leur encaissement est confié aux URSSAF, et la gestion de ce financement est confié l’ACOSS, un des organismes de sécurité sociale.
Progressivement, et plus encore depuis 10 ans, cet environnement – économique et social – s’est dégradé, et le financement s’est complexifié, et une partie est assurée maintenant par des impôts, taxes et la CSG, contributions basées sur le revenu. La dégradation de cet environnement et l’extension des bénéficiaires ont provoqué des déficits croissants, comblés par des emprunts sur les marchés financiers, ce qui a donné naissance à un nouvel organisme, la CADES, et à une contribution ‘temporaire’, la CRDS, également basée sur le revenu.
Force est de constater que les nombreuses réformes portant sur la hausse des cotisations, et sur la baisse des prestations – que ce soit au niveau des retraites, de la santé, et de la famille plus récemment – n’ont jamais permis de rétablir l’équilibre financier. Il faut être aveugle et sourd pour ne pas voir que cela va perdurer !

On pourrait résumer en disant « Toujours plus cher, toujours moins de prestations », et la France est le pays où les entreprises sont le plus pénalisées par des cotisations employeur dont le taux dépasse les 50% de la masse salariale, renchérissant le coût du travail. Ce qui, avec un taux d’impôt record, entraîne la réduction des marges et des capacités d’investissement, des pertes de compétitivité et d’attractivité. Quand on compare avec le financement des pays de l’Union Européenne,  la différence avec  l’Allemagne ou l’Irlande est flagrante:

ChargesIralande

ChargesAllemagne

ChargesFrance

La surcharge des entreprises est l’une des principalkes causes de notre faible croissance, de l’endettement de l’état, de la protection sociale elle-même et un niveau de chômage record, sans réel espoir d’améliorations