Compétitivité

La compétitivité d’une organisation est définie comme sa capacité à vendre et délivrer ses produits (ou services) sur un marché donné, en compétition avec la concurrence.

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Les mots-clés sont « vendre », « délivrer », « marché » et « concurrence » ; le terme « fabrication » n’est pas cité, même s’il peut y être lié pour son impact sur la qualité.
Dans notre monde où la compétition mondiale n’est pas régulée, ce sont les entreprises les plus compétitives qui subsistent, et l’amélioration de la compétitivité conditionne la pérennité des entreprises, leur capacité à investir pour se développer.
Il ne faudrait hélas pas en conclure immédiatement que le développement de ces entreprises créerait des emplois en France, cela est lié à la stratégie de croissance qu’elles ont adoptée.
La politique menée par les états en termes d’emploi, de modernisation, de recherche, d’innovation et de crédit devrait accompagner les industriels pour améliorer la compétitivité du pays : à l’instar de la politique Espagnole qui, en particulier, a pratiqué une forte baisse des salaires pour renouer avec la croissance.

LES INDICATEURS DE COMPÉTITIVITÉ 

  • La compétitivité des entreprises est mesurée en parts de marché.
  • La compétitivité d’un secteur est la somme des parts de marché des entreprises de ce secteur.
  • La compétitivité d’un pays peut être vue sous divers axes :
    – part de ses exportations sur le marché mondial.
    – part de son marché intérieur tenue par les entreprises locales
    – part de PIB tenue par les exportations.

Rappel : la part de marché d’une entreprise est le pourcentage du chiffre d’affaire réalisé par rapport à l’ensemble des ventes faite sur ce marché.

COMMENT AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ ?

Pour y parvenir, les produits ou services de l’entreprise doivent présenter des avantages par rapport à ceux de la concurrence, avantages qui sont classiquement :

  1. Des prix plus bas, pour une qualité et une utilité suffisante,
  2. Une qualité ou une utilité plus élevée, pour des prix comparables.
  3. Une combinaison des deux pour s’adresser à des segments différents du marché

Quelles incidences sur les marchés ?

Pour obtenir ces avantages concurrentiels,  4 types de stratégie :

  1. Augmenter ses parts de marché
  2. Élargir le marché
  3. Créer de nouveaux produits
  4. Diversifier l’activité

Ces stratégies peuvent bien sûr se combiner. Chacune d’elles mobilisent des ressources de l’entreprise et, le plus souvent, des investissements importants.

COMPÉTITIVITÉ PAR LES PRIX

La compétitivité par les prix demande une optimisation des coûts de production.
On peut classer les coûts selon leur fonction : achats, équipements, fabrication, distribution.et management.
….

Coûts de fabrication

Pour la fabrication, le coût va dépendre des ressources mises en œuvre, en particulier main d’œuvre et technologies.

Productivité

En 1912, il fallait 4664 heures de travail pour construire une Ford. Cent ans plus tard, il faut moins de 20 heures de travail chez Nissan au Royaume-Uni...
Il s’agit de trouver un équilibre optimal entre ces deux ressources.
La vision du Toyotisme répandue dans l’industrie est de diminuer la main d’œuvre tant que la valeur ajoutée peut augmenter : …

Le Mal Français

Le coût du travail en France est le plus chargé des pays européens en 2014, avec un taux de cotisation d’environ 70% de la masse salariale (parts salariales et patronales), aggravé par la réglementation relative aux divers comités d’entreprise, dont le temps passé est rémunéré comme le travail.
Le passage à la semaine de 35 heures – décidé en 2000 par Martine Aubry – n’a certes pas amélioré le tableau.
A l’opposé, l’Asie et le Moyen Orient affichent les taux les plus faibles, certes avec des prestations quasi inexistantes : on peut comprendre que ces taux iront en augmentant dans les prochaines années.
Nos assurances – santé, vieillesse, chômage, et autres – ainsi que la formation professionnelle ont pour assiette les salaires, quand bien même les produits ne seraient pas encore vendus, ….

Cotisation Sociale sur la Valeur Ajoutée

L’avenir donnera sans doute raison aux partisans d’une « CSVA » dont l’assiette est basée sur la consommation. Parmi ses effets, elle diminuerait le « travail noir » ou gris, rendrait de la compétitivité aux produits « Made In France », ne freinerait plus les exportations et réduirait les importations ; dans un esprit de commerce équitable, la France ne ferait plus payer ses prestations sociales par les pays importateurs dont certains – je pense à l’Afrique, la Grèce, le Portugal – ont une économie fragilisée.

En l’absence d’une compréhension du monde réel et d’une volonté de rupture de son gouvernement d’énarques, la France est condamnée à ce type de va et vient jusqu’à atteindre le point de blocage, jusqu’au naufrage de notre industrie et de notre économie.